A propos

Marina Wainer est une artiste franco-argentine basée à Paris
Après des études de danse, art vidéo et création en nouveaux médias, elle réalise – depuis une vingtaine d’années – des dispositifs numériques et interactifs à la croisée de l’art et de la technologie. Son travail explore les enjeux sociétaux et les espaces de représentation reliés aux imaginaires technologiques, en examinant l’implication de la technologie dans les questions sociales, politiques et esthétiques. Les projets sont imaginés comme des expériences sensibles et placent le public au cœur de l’œuvre. Tout au long de son parcours, Marina Wainer a développé des collaborations transdisciplinaires avec des chercheurs, des scientifiques et des créateurs issus d’autres disciplines. L’interaction proposée dans son travail, qui encourage la participation, s’est parfois transformée en collaboration, impliquant le public en amont, dès la phase d’écriture. Plusieurs de ses travaux récents ont été réalisés en collaborant avec différentes communautés (d’intérêt, géographiques, …).
Son travail a été présenté dans le cadre d’expositions dans des musées, centres d’art, galeries et festivals en France, Argentine, Islande, Angleterre, Colombie, Finlande, Belgique et Taiwan.

Avec l’avènement des smartphones et des réseaux sociaux, Marina Wainer a démarré un travail photographique produit et diffusé dans l’espace numérique – notamment Instagram. Un projet qui s’intéresse aux nouvelles formes de mise en scène du réel, et propose de faire entrer en résonance et croiser différents récits et territoires. Une partie de cette production a été intégrée dans des installations et développée dans des workshops avec des étudiants et le grand public [Liker la ville, Fictiopolis, Earth Anthology, entre autres]

Il y a une dizaine d’années, après un fort ancrage urbain, elle a entrepris un travail de recherche et création dans les paysages naturels, qui interroge sous différents angles notre relation anthropocentrique au monde naturel. Ce moment a également marqué un tournant dans sa démarche, en articulant son travail avec des résidences de recherche ou basées sur le processus, qui lui ont permis de déployer une approche davantage expérimentale.

Sa pratique du numérique dans l’espace physique l’a amenée à collaborer avec l’architecte Valérie de La Chapelle au sein du collectif La Fracture Numérique, puis de l’agence InterActStructure, dans le cadre de projets de design d’espace et d’interaction, de scénographie numérique, ainsi que d’interventions dans l’espace urbain en réalité augmentée. Ces projets ont été commandés par des institutions culturelles et des entreprises telles que L’Observeur du Design, EDF, Adobe, la Médiathèque Départementale de Seine et Marne, le Musée des Lettres et Manuscrits, le Musée de Beaux-Arts de Salta, entre autres.

MW explore des formats événementiels à la croisée de la programmation et de la direction artistique
Elle a lancé en 2012 – avec Benoît Drouillat – les soirées *di*/zaïn, dont elle a été le directeur artistique jusqu’en 2016. Un événement consacré à la création numérique organisé par *designers interactifs*, qui a eu lieu à la Gaîté Lyrique, avec des soirées hors les murs au Grand Palais et dans d’autres institutions (le Centquatre, l’Imaginarium, le Tank).
Elle a conçu et co-organisé – avec Marie-Hélène Fabre – une série d’ateliers collaboratifs en direction du grand public pour Le Monde Festival à l’Opéra Bastille : Habiter un monde qui change en 2015, Inventer un monde en action(s) en 2016, Rêver : un monde des possibles en 2017.
Elle collabore régulièrement avec le Grand Palais et le Grand Palais Immersif dans le cadre de la programmation culturelle, avec la création de performances, la conception d’ateliers et l’organisation d’événements.
Entre 2017 et 2023 elle a été directrice artistique du Forum Design, un événement itinérant organisé par 369 éditions qui a lieu tous les deux ans et qui aborde des questions sur nos façons d’habiter le monde à travers les regards croisés d’artistes, de designers, d’architectes, de chercheurs et de scientifiques.

MW exerce une activité pédagogique
Après avoir enseigné les cultures numériques à l’Ecole Spéciale d’Architecture, elle a développé plusieurs ateliers autour de la thématique Art, Territoire et Numérique au Centre Michel Serres, puis a exercé en tant que co-responsable pédagogique du Mastère spécialisé Création et technologie contemporaine à L’ENSCI-Les Ateliers, en binôme avec Aurélien Fouillet. Elle collabore actuellement avec le DSAA Design et Création numérique de L’Ecole Estienne et le TEKNE Lab de L’ENSCI-Les Ateliers.
Elle a conçu et animé des modules de workshop sur la ville numérique, la représentation des territoires à travers les réseaux sociaux, les droits de la nature, la création en coopération avec des IAs, dans plusieurs écoles : Ecole Estienne, Ecole d’Art et Design d’Orléans, Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Angers et à l’international à l’occasion de ses expositions ou résidences (University of Brighton, University of Sussex, Iceland Academy of the Arts, Fundación Telefonica et Palacio Libertad à Buenos Aires, entre autres).
Pendant dix ans, elle a dirigé l’unité d’enseignement Valorisation numérique de fonds audiovisuels du Master Patrimoines Audiovisuels d’Ina Sup. La problématique de la valorisation des collections à l’ère du numérique a donné lieu à des collaborations avec plusieurs institutions colombiennes (Ministère de la Culture, Señal Memoria, l’Institut Patrimonio Filmico, l’Institut Technologique Métropolitain de Medellin), le CIO à Lausanne, le CICR à Genève, la SNRT au Maroc et plusieurs institutions algériennes dans le cadre d’un projet européen.